Irma est partie et ne reviendra plus …ouf ! elle a laissé sur son passage des traces mais pas si dramatiques, ni sur Miami Beach ni sur l’ensemble de Miami ..nous avons au final, eu plus de peur que de mal…re ouf !
Dans tous les cas je tire mon chapeau aux autorités Américaines que je tiens à remercier et féliciter très chaleureusement.
La gestion de crise avant, pendant et après Irma a été sans faille.
Certes nous n’avons pas encore tous retrouvé l’ électricité ni la climatisation, et beaucoup d’arbres ont été arrachés 🙁 mais nous sommes J+4 après le passage d’Irma et la grande majorité des commerces et restaurants sont ouverts à Miami et Miami Beach.
Les équipes FPL ( notre EDF local) se sont mises au travail quelques heures à peine après le passage d’Irma et travaillent depuis sans relâche, jours et nuits. Tous leurs camions avaient été rassemblés en lieux sûrs avant la météo annoncée, prêts à intervenir.
Le gouverneur Rick Scott, le maire de Miami Carlos Jimenez ainsi que le maire de Miami Beach Philip Levin ont communiqué d’une façon extraordinaire plusieurs jours avant Irma, afin de pousser un maximum de personnes à se diriger vers les abris mis à disposition par l’état de Floride ou à les faire partir vers des plans B, par sécurité. Les autorités sont toujours et encore à aujourd’hui sur le terrain, proposant des solutions pour héberger et nourrir éventuellement les populations de Miami sans électricité et bien sûr la population de Key West très affectée.
J’avais décidé, 2 jours avant le passage d’Irma de rester chez moi dans ma villa de Surfside. Je n’ai pu résister que jusqu’au matin du jour J pour des raisons de perte de courant. Nous avons donc « migré « Gilles et moi à Sunny Isle dans l’appartement de mon fils Alex.
Les radios et télévisions ont fonctionné en boucle jusqu’à Dimanche ( pour nous) ) jour du passage de l’ouragan. Ma préférence en matière de média a été à WPLG Local 10 / local10.com et à Max Mayfield ex Directeur du National Hurrican Center qui commentait en direct la trajectoire d’Irma . Une fois le câble de télé coupé, j’ai utilisé sur mon téléphone, l’application MAX TRACKER créée par Max Mayfield, dont je me suis servie ensuite, heure par heure, pour surveiller la progression du cyclone. Cette application, tout simplement fabuleuse, me permettait de savoir, avec une exactitude extrême, la position de l’ oeil du cyclone, la force des vents et la trajectoire d’Irma ( ainsi que elle de l’ ouragan José) avec mise à jour toutes les heures.
Le lendemain du passage d’Irma, réconfortée, sachant que nous avions échappé à une vraie catastrophe, j’ai fait mon sac pour repartir à Surfside …erreur ! Les ponts et tous les accès de Miami Beach étaient bloqués, et le sont restés 48 h durant, par des barrages de police positionnés à tous les carrefours, pour contrôler l’afflux des résidents qui désiraient rentrer chez eux, mais aussi celui des curieux ou personnes mal intentionnées. Finalement, bonne stratégie ! contre le pillage ainsi que pour la sécurité des résidents compte tenu de toutes les lignes électriques arrachées qui jonchaient le sol dans les flaques d’eau. Des couvres feu ont été mis en place dans toutes les villes, jusqu’à ce jour.
Que dire de plus si ce n’est que, pour avoir vécu aussi le passage de l’ouragan Wilma en 2005 ( plus violent ) je ne peux que renouveler mes compliments aux autorités de l’État de Floride et conseiller pour la prochaine fois, si prochaine fois il y a, qu’ en cas d’ouragan annoncé de catégorie 5, 4, ou même 3, il est préférable de s’organiser 1 semaine à l’avance pour prendre un vol vers d’autres états non concernés par le mauvais temps.
Brigitte Respaut Clement brigitte@ofcoursemiami.com